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Ascenseur des Thermes

Saint-Gervais : Lancement symbolique des travaux du premier ascenseur à eaux usées de France !

Ce samedi, Fayerands et Saint-Gervolains étaient nombreux à être réunis dans le parc thermal de Saint-Gervais en Haute-Savoie pour assister à la pose symbolique du premier rail du premier ascenseur à eaux usées de France. Retour sur cet emblématique lancement de travaux.

Lancement symbolique des travaux

La commune de Saint-Gervais, au pied du Mont-Blanc, a célébré ce samedi son engagement en faveur de l’innovation durable, avec le lancement officiel des travaux du tout premier ascenseur incliné à eaux usées de France, le deuxième dans le monde. Ce projet révolutionnaire, situé entre le cœur du parc thermal du Fayet et le centre bourg de Saint-Gervais, a l’ambition de marier tradition et durabilité pour proposer une forme inédite de mobilité, honorant le passé tout en créant un avenir prometteur.

« Nous ne sommes pas sur le remplacement d’une mobilité, mais sur la création d’une nouvelle mobilité, douce qui plus est », Jean-Marc Peillex.

Durant son discours inaugural, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, a tenu à rappeler l’historique de ce projet, dont l’idée première était le fruit de la vision de Michaël Farmer, un ingénieur britannique à l’origine du « Petit Train à Vapeur du Parc Thermal ». La gare aval de l’ouvrage portera d’ailleurs son nom. Ce n’est que lors des premières réunions concrètes de travail qu’il a été décidé que cet ascenseur à eau tirerait profit du réseau d’eaux usées pour son fonctionnement.

Durant son discours inaugural, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, a tenu à rappeler l’historique de ce projet, dont l’idée première était le fruit de la vision de Michaël Farmer, un ingénieur britannique à l’origine du « Petit Train à Vapeur du Parc Thermal ». La gare aval de l’ouvrage portera d’ailleurs son nom. Ce n’est que lors des premières réunions concrètes de travail qu’il a été décidé que cet ascenseur à eau tirerait profit du réseau d’eaux usées pour son fonctionnement.

Doté d’une ballastière d’un mètre cube sous la cabine, il crée un déséquilibre de poids pour enclencher la montée grâce à un contrepoids. Cette technologie hydraulique allie tradition et modernité, permettant un fonctionnement autonome, jour et nuit, toute l’année, avec des plages horaires établies pour garantir une sécurité optimale. L’ascenseur pourra ainsi transporter jusqu’à 16 passagers par trajet et gravira les 177 mètres de dénivelé à une pente de 44 degrés en moins de 5 minutes, y compris le temps de remplissage du ballast.

Un large soutien financier des collectivités et de l’Etat

Le projet bénéficie d’un budget total de 6.123.000 € TTC, dont un autofinancement communal de 4.392.250 €. Le Conseil Départemental de la Haute-Savoie a accordé une subvention de 30 % du prix HT, soit 1.530.750 €. Son président, Martial Saddier, a souligné dans son discours la singularité de Saint-Gervais et de son maire à toujours trouver des projets structurants, innovants, durables, qui parviennent à se concrétiser.

« En investissant dans ce projet d’ascenseur à eaux usées aux côtés de la commune de Saint-Gervais, nous concrétisons notre engagement en faveur de l’innovation durable. Cette initiative, qui marie ingéniosité technique et respect de l’environnement, reflète notre vision commune d’un avenir où la mobilité est repensée pour le bien-être de tous », a précisé Martial Saddier

Autre contributeur : l’Etat dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt Avenir Montagnes Mobilités, à hauteur de 200.000 €. Le préfet de Haute-Savoie, Yves Le Breton, en tant qu’ancien directeur général de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, ne pouvait que saluer ce projet qui vise à relier efficacement deux étages de la commune, en limitant l’impact sur l’environnement.

« Tout en mettant en valeur le savoir-faire des entreprises françaises et rhonalpines, ce projet démontre que l’on peut concilier impératifs environnementaux et économiques. Associé à l’ascenseur valléen, que l’Etat soutient également, ce projet de mobilité douce apporte une vraie cohérence dans la commune quant à son organisation et son développement territorial », a souligné le préfet de Haute-Savoie.

8 mois de travaux au programme pour donner une nouvelle vie au parc thermal

Les travaux de cette solution de transport non payante, dont les horaires d’ouverture iront de 6 à 22 heures, sont pilotés par le groupe Poma, mandataire d’un groupement réunissant une demi-douzaine d’entreprises locales et régionales. Le chantier de construction des deux gares et de la voie avance rapidement depuis la délivrance du permis de construire fin août.

La prochaine étape est l’installation d’un blondin, téléphérique provisoire, qui permet d’acheminer les matériaux par câble et d’éviter les rotations d’hélicoptères. Le projet va nécessiter la construction d’un viaduc métallique en voie unique, reposant sur 14 appuis dans la pente. L’ascenseur à eaux usées doit être terminé d’ici fin mars 2024, prêt à entrer en fonctionnement au printemps, après les tests de la cabine.

Dans le prolongement de ces travaux, tout un projet de réaménagement du parc thermal et de ses abords pour embellir et sécuriser les circulations, avec la reprise des sentiers et la création de belvédères, la revalorisation de l’allée des tilleuls et de l’entrée du parc, a également été annoncé.

D’ici là, Saint-Gervais se positionne en pionnier de la mobilité durable en France, avec un projet pionnier qui allie tradition, modernité et respect de l’environnement.

Les eaux usées, une force motrice inédite et durable

La véritable innovation de ce projet réside dans l’utilisation des eaux usées pour lester le véhicule. Les eaux usées sont déviées du réseau communal et stockées en amont dans un réservoir en béton de 20 m³. Pendant que le véhicule effectue un cycle d’aller-retour, les eaux sont pompées vers un réservoir de gavage de 1200 litres, profitant de l’énergie produite par la force gravitaire du véhicule descendant.

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