Une charge incompréhensible contre l’APHN
A la lecture de la page 102 du Figaro magazine du 16 février 2024, sous la plume de Valerie SASPORTAS, c’est plus que de l’étonnement, c’est de la consternation. L’auteur de cet article, écharpe gratuitement la protection du sommet mythique qu’est le mont-blanc enfin mise en place depuis le 1er octobre 2020 au travers de l’arrêté de protection des habitats naturels (APHN).
Cet arrêté, voulu par le Président de la république Emmanuel Macron, a mis fin à des décennies d’irrespect et d’anarchie sur l’itinéraire principal de l’accès au sommet du mont-blanc par la voie royale de Saint-Gervais. Il a fait suite au combat que j’avais initié depuis 2003 dénonçant par tous les moyens les excès en tous genres. 17 ans de combat en solitaire, envers et contre tous.
Avant 2020, c’était tout simplement la chienlit sur le plus haut sommet de l’Europe de l’ouest utilisé à toutes les sauces, mercantiles ou relevant du charity business.
Depuis la paix est revenu au mont-blanc comme s’en félicitent aujourd’hui alpinistes, guides et gardiens de refuge de cette voie saint-gervolaine qui passe par le nid d’aigle, tête rousse, le goûter.
Oubli ou regrets … 3 ans après ?
Ceux qui s’érigent en juges de l’APHN n’y vont pas de main morte : « dramatique » ose avancer Xavier CHAPPAZ président d’honneur de la compagnie des guides de Chamonix, « liberticide ! » s’insurge Éric FOURNIER, maire de la commune de Chamonix mont-blanc. Ce dernier oublierait-il qu’il a participé très activement à la mise en place de cet APHN, d’abord en demandant à Emmanuelle WARGON, alors Secrétaire d’Etat en charge de ce dossier, d’inclure une partie de la haute montagne chamoniarde dans ce projet d’arrêté puis en en définissant le périmètre mais aussi en peaufinant l’écriture de l’arrêté préfectoral dont il a demandé de nombreuses modifications (plus de 24 versions avant sa signature). Oublierait-il aussi que le conseil municipal de Chamonix mont-blanc a donné son avis sur ce texte par délibération du 26 août 2020.
A Saint-Gervais, le dossier de l’APHN a été traité en toute transparence et en parfaite collaboration avec les guides
Pour ma part, j’ai laissé le président de la compagnie des guides de Saint-Gervais Val Montjoie, dessiner le périmètre de l’APHN souhaité sur le territoire de la commune de Saint-Gervais avec l’aide du président du SNGM (syndicat national des guides de haute montagne).
Une atteinte à la paix revenue sur l’itinéraire principal d’accès au mont-blanc
Visiblement cet arrêté gêne ces intervenants chamoniards. Cela peut se comprendre compte-tenu de l’importante activité commerciale que la haute montagne génère directement et indirectement dans cette vallée : aiguille du midi, vallée blanche, site du Montenvers, ultratrail…. Si c’est le cas, la solution est simple, il appartient aux élus chamoniards de demander au Préfet de la Haute-Savoie de modifier le périmètre de l’APHN en excluant la partie chamoniarde qui pourra alors être restituée à une fréquentation touristique sans aucune contrainte au risque d’être confrontée aux excès et à la surfréquentation.
À Saint-Gervais, sur la voie principale d’accès au sommet du mont-blanc, la paix est revenue depuis 2020. Le mont-blanc est désormais respecté grâce à la présence des gendarmes du PGHM et aux membres de la brigade blanche municipale qui font respecter le droit et la loi. Tous en sont fiers.